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 vous propose 

les séminaires  d'été 2022 - 2025

 le fil conducteur : 

"transmutation perceptive"

Traversée expérientielle du cheminement heideggérien

du "sens de l'être" à une "topologie de l'Être"

2022 : Lekkerkek (P.B.) & 2023 : Vresse / Semois (B)  & 2024 Le Japon & 2025 Madrid (Sp)

Lekkerkerk - Hollande

Du dimanche 24 juillet 16h30 au vendredi 29 juillet 17h 30

Le thème de l'année 2022 : 

« Processus de (dé)- symbolisation

de ce qui se donne et s’est donné du réel

en vue de créer une réalité imaginaire 

en marge du possible »

Le support pathique sera cette année le fusain  

Nous vous offrons sur place le même carnet de dessin pour chacun

Jean-Jacques Wunenburger nous rappelle que « le projet durandien des années 1950-1960 allait dépasser les premières avancées inédites dans une philosophie de l’imaginaire; il s’agissait de montrer


1) que l’imagination mobilisait la totalité de l’homme, ses structures comportementales remontant jusqu’aux réflexes et schèmes moteurs, ses potentialités linguistiques de langage indirect, analogique et symbolique, incluant des archétypes, ses capacités psychiques de s’approprier de manière créatrice les grand récits culturels (religieux ou politiques, entre autres), bref que l’imagination relevait d’un « trajet anthropologique » du bas en haut, du corps à l’esprit et réciproquement;


2) que l’imagination, loin d’être réduite à des associations d’images secondes, tenues toujours pour inférieures au percept et au concept, disposait de formes et de forces propres: elle produit des symboles et des mythes selon des structures typiques, plurielles et universelles, et dispose d’une force dynamique de transformation permanente des thèmes et motifs imagés. Les œuvres de l’imagination humaine, certes toujours exposée à des pathologies, individuelles et collectives, constituent l’imaginaire, entendu au sens fort, comme un langage contraignant et invariant et comme une force psychique, au service d’une créativité libre d’images, mais réglée par des invariants. »

Artiste Tchèque : Kampa SOVAK


Au fil des années, mieux comprendre la complexité que tisse l'humain au sein d'un espace-temps qui devient "monde" m'a semblé de plus en plus essentiel. 


Le réel - la somme des choses qui se donne en chair et en os ou virtuellement - demeure paradoxalement une donation qui s'irréalise peu ou prou, car chacun d'entre nous perçoit "ce réel" différemment, construisant une réalité qui lui est propre, émaillée d'imaginaire. Nous la partageons inlassablement afin de nous rassurer qu'elle est bien la plus réelle possible, car, nous disons-nous, plus les gens confirment que cette perception est aussi la leur, plus la perception doit être réelle, à savoir vraie.  Qu'en est-il vraiment ? 


Nous oublions très rapidement ce hiatus entre ce que j'appelle "le réel" et "une réalité", deux entités que nous confondons dés lors la plupart du temps, dont nous n'interrogeons que sporadiquement l'essence. 


Il nous faut questionner les processus de perception, l'imaginaire et découvrir, de surcroît, les fondements et enjeux de la symbolisation.



Evar​iste Richer : Ce dessin ( ci-dessus) a souvent été défini comme une représentation de l’univers. Pour ma part, j’y vois un geste qui condense l’essence du monde. Il me fait penser aux solides de Platon ou aux polyèdres de Keppler. Il est comme une série de lentilles qui permettent d’observer le cosmos, un peu comme si Sengaï avait dessiné de façon prémonitoire les lentilles du télescope Hubble. Comme tout œuvre d’art, ce dessin nous sert à comprendre l’univers, à essayer d’en définir ses limites, ou plutôt de ramener ces limites vers nous, à notre échelle, pour pouvoir en comprendre la mécanique complexe.

Symbole et signe

Selon G. Lardreau, le symbolisme est « la capacité d’une collection de symboles à faire monde». 


En proposant cette sobre mais belle définition du symbole–« figure ou image employée comme signe d’une chose » – Littré confirmait déjà que le symbole appartenait à la catégorie des signes, dans la mesure où il est porteur d’une signification. 


Le langage courant confond volontiers signe et symbole et les rend souvent synonymes. 


Todorov englobe signes et symboles dans la catégorie sémiotique et générique de l’évocation parce qu’ils ont tous l’intention de signifier.


La philosophe Eliane Amado Lévy-Valensi  distingue nettement signe et symbole sans les opposer pour autant : « Le symbole est, certes, un signe en ce sens qu’il véhicule une signification, mais il comporte quelque chose que n’a pas le signe […] : il comporte une certaine épaisseur, il a un contenu intrinsèque inexhaustif ».


L’esprit humain, écrit Edgar Morin, produit une double pensée, l’une symbolique/mythologique/ magique, et l’autre rationnelle/logique/empirique.


Le symbole serait expression de la conscience de l’homme.   



"Le symbole" Que sais-je - 3365

Le symbole, fruit des processus de symbolisation, transcenderait-t-il la matérialité, le réel, le physique?  


Quels rapports le symbole entretient-il avec le signe ? 


Quels rapport entretiennent le symbole, le signe et le sens avec la perception ?


Pourquoi ce qui s'est donné quotidiennement à mes sens sans jamais m'interpeller m'apparaît subrepticement dans la clarté de son être au point de me troubler ?


Pourquoi certaines choses demeurent simplement perçue sans que le moindre imaginaire ne leur donne texture dans ma vie : exister le là, éprouver le "le-là" ?


Ce dialogue imperceptible entre le réel et les différentes  réalités qui constituent la mienne, sans s'enfermer dans un symbole, peut néanmoins se symboliser en une signifiance insignifiable qui, dès lors, devient signe infini de possibles qui m'ouvre une voie, m'appelle à décider. 


"Vento" de Alighiero BOETTI - 1940-1994

Vento - le vent en italien - est une série d'œuvres d'art réalisée sur papier lors d'une visite au Japon en 1985, en collaboration avec le maître calligraphe Enomoto-San. La calligraphie fut tracée sur une feuille pliée plusieurs fois. L'encre séchée, le papier fut déplié, déchirant ainsi l'idéogramme. Processus inverse du travail japonais sur éventail. Ouverture et fermeture, dissimuler et dévoiler... dans le bruissement du vent.


PIET MONDRIAN 1872 - 1944

L'art disparaîtra 

à mesure que la vie aura plus d'équilibre. 

Nous n'aurons plus besoin de peintures et de sculptures, 

car nous vivrons au milieu de l'art réalisé.

Piet Mondrian

Stedelijk Museum den Haag -  Photos prises août 2021   


                1907                                            1908-10                                            1911                                                 1912

                                              1914                                                                                                     1921

Les œuvres que nous attribuons en général à Mondrian  ne représentent que le fruit d'un long cheminement qui incarnent les 20 dernières années de sa vie, de 1920 à 1944. A partir de 1907, il amorce un processus surprenant d'abstraction. Il fait partie des pionniers au côté d'un Kandinsky. Que signifie abstraire ? Y aurait-il un lien entre la capacité d'abstraire et de symboliser ? La capacité d'abstraire dévoile-t-il le réel en-deçà, au-delà des différentes réalités qui me touchent et m'impactent ? 

Maurice Merleau-Ponty

Je ne fais pas de différence entre ontologie et phénoménologie ; dans notre manière de percevoir est impliqué tout ce que nous sommes.


Il ne s’agit pas de dire que le réel est ce qui apparaît en superstructure dans un organisme doué d’appareils perceptifs ou même dans tous : ceci maintiendrait priorité ontologique du monde « objectif » (…). Il s’agit de trouver dans le monde dont nous avons l’expérience autre être et autre sens à l’égard duquel l’être objectif est dérivé, est « idéalisation... qu’on prend pour réel notre expérience avec toutes ses implications..." 



cité par Emmanuel de Saint Aubert in "Vers une ontologie indirecte"

INFORMATIONS PRATIQUES







Fondation VOORLINDEN

Jan Fabre : L'homme qui mesurait les nuages

QUAND ?:  du dimanche 24 juillet 16h00 au vendredi 29 juillet 17h30


OU ? : Lekkerkerk - Pays-Bas et le dernier jour la réserve du Museum Boijmans Van Beuningen à Rotterdam


PARTICIPATION 


                     - Inscription au séminaire qui comprend l'occupation de la maison en journée, découverte le jeudi de la Fondation Voorlinden ( deux visites : le musée et le jardin des sculptures), cheminement du fusain et approche pathico-gnosique des thèmes abordés : 515 €


                     - Occupation d'une des 6 chambres de la maison avec salle de bain privée :

                        en single : 375 € / pers, en double : 195 € / pers.  

                        La primauté est donnée pour une occupation double des chambres et 

                        pour ceux qui n'ont pas de moyen de locomotion.


INSCRIPTION : Pour s'inscrire : veuillez verser dès à présent sur le compte Artdo la somme de 

                          - 350 € si vous désirez occuper une chambre single avec mention " Séminaire été 2022 Single"

                          - 250 € si vous désirez occuper une chambre double avec mention " Séminaire été 2022 double avec ? "

                          - 200 € si vous désirez simplement vous inscrire au séminaire. 


LES INCRIPTIONS SONT DEJA CLOTUREES APRES 3 JOURS. LE GROUPE EST COMPLET. 

MERCI POUR VOTRE CONFIANCE

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