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A la rencontre de Joan MIRO et de ZAO Wou-Ki

Paris - samedi 15 décembre 2018

Quand : Samedi 15 décembre de 10h15 à 20h30

Où : Paris. Pour les résidents en Belgique, un voyage sera organisé en Thalys au départ de Bruxelles-midi. Pour les autres, un rendez-vous est donné à l'entrée du Grand Palais ( à l'intérieur). 

Quid : Découverte d'un des plus importants représentants du surréalisme, Joan Miro au Grand Palais et d'un peintre ZAO Wou-Ki dont les sources chinoises s'amalgamant aux influences européennes transcendent la notion d'abstraction. L'esprit de contemplation prend le pas sur la chose contemplée. 

Description : Un séminaire de préparation, la rencontre de l'oeuvre, une conversion du regard, une écoute de ce que Miro et Zao nous laissent entendre... Une initiation aux deux mondes des artistes.

Acompte demandé : 150 euros à verser avec la mention " ArtDo Paris déc 2018"

75 euros à verser avec la mention " ArtDo Paris déc 2018 - Sans train"

MIRO Joan

Joan Miro naît à Barcelone en 1893. Joan se met à la peinture très jeune, dès l'âge de huit ans. Il fréquente ensuite l'Académie du Cercle Saint-Luc jusqu'en 1918. Il découvre l'art moderne lors d'une visite à la galerie Dalmau à Barcelone. En 1919, il se rend pour la première fois à Paris et rejoint, après avoir expérimenté le cubisme et le fauvisme, le mouvement surréaliste. Il se sent à l'aise avec l'humour décalé et le goût de l'imaginaire de ce courant. Parallèlement, Miro vit une crise identitaire. L'extérieur ne l'inspire plus et il se doit de remettre en question son art. Il parvient à résoudre ses problèmes artistiques grâce au surréalisme et en se fiant à sa spontanéité dans sa peinture et sa sculpture. L'inconscient et le monde de l'onirisme sont désormais les terreaux fertiles dans lesquels Miro puise afin de réaliser ses toiles. Après plus d'une année de tâtonnements, de lectures et de méditations, entre les apports de Gaudi, ceux des siurells (petites sculptures de Majorque) et le travail plein de rage et d'énergie qu'il réalise en lithographie, Miro atteint enfin début quarante l'expression unique qu'il recherchait.

ZAO Wou-Ki

ZAO Wou-Ki naît à Pékin en février 1920 et meurt en avril 2013 à Nyon. Il déménage très jeune à Shanghai. Vivant dans une famille très érudite, il suit une éducation rigoureuse et traditionnelle. 

Chaque année, pour célébrer l'anniversaire des ancêtres, on expose le trésor familial qui se compose de deux peintures : l'une de Zhao Mengfu (1254-1322), l'autre de Mi Fu (1051-1107). Wou-Ki a tjs considérer Mi Fu comme l'un des plus grands des peintres chinois parce que « C'est avant tout un peintre qui regarde autrement, un grand calligraphe". 

Arrivé à Paris le 1er avril 1948, Zao Wou-Ki s'installe dans le quartier du Montparnasse où il dévoile sa véritable personnalité. Ses amis sont à ce moment-là Norman Bluhm, Jean-Paul Riopelle, Nicolas de Staël, Sam Francis, Pierre Soulages, Maria Elena Vieira da Silva, Hans Hartung... En 1950, c'est le galeriste Pierre Loeb qui vient visiter l'atelier du peintre, amené par Henri Michaux qui deviendra un ami proche. C'est l'amorce de l'envol. Paul Klee sera dès 1951 une inspiration vers l'abstraction. 

En mai dernier, bouleversé par la rencontre de Kupka et Fautrier, j'organise une visite d'une journée à laquelle 13 personnes répondent "présent". Ce fut un moment intense et surprenant que celui de ressentir ces deux mondes différents et, pourtant, chacun fondatif dans sa spécificité. 

Cette rencontre est rarissime... quoique

Quelle surprise que de pressentir une nouvelle rencontre de deux mondes différents et tout aussi fondateurs de sens. 

Je vous propose donc en cette fin d'année de nous rendre à Paris pour une journée afin de découvrir dans un premier temps Miro pour ensuite aller s'immerger dans le monde ZAO Wou-Ki. 

Deux séminaires vous ouvriront la voie de la " conversion du regard ". 

ZAO Wou-Ki - En mémoire de May ( sa femme décédée à 41 ans) - 1972

Il fera immédiatement don de cette toile au musée d'art moderne de Paris.

Toile et Détails 200 x 525 cm 

M

I

R

O

La décision de résister aux pressions diverses liées aux manifestations des « Gilets Jaunes » nous a permis de vivre une journée, pour le moins, aussi surprenante qu’exceptionnelle.

Partant de Bruxelles, nous n’avons rencontré aucune difficulté à accéder au Grand Palais. Que du contraire ! Vu les circonstances, nous avons pris un taxi qui nous a déposé sans encombre, ni bouchon à quelques 100 mètres du musée. Nous y fûmes même paradoxalement avant nos amis français. Au retour, un "Uber" nous a pris, sans problème, aux portes du Grand Palais pour nous ramener aussi fluidement vers la Gare du Nord.

La fermeture des autres musées nous a imposé ce qui se serait imposé de soi-même : rester toute la journée au Grand Palais à profiter pleinement de cette exposition exceptionnelle consacrée à Miro.

Nous avons pu nous poser et alterner séminaire, visite, séminaire, rencontre des œuvres, partages dans une atmosphère douce, paisible et conviviale. Je ne peux que regretter l’absence de ceux qui n’ont pu nous accompagner ou rejoindre.

« Chercher le bruit caché dans le silence,

le mouvement dans l’immobilité,

la vie dans l’inanimé,

l’infini dans le fini,

des formes dans le vide et

moi-même dans l’anonymat. »

                                                                                              Miro

Ce temps que nous avons pu consacrer uniquement à Miro nous a permis de ressentir ce que « cheminer » peut signifier. 

Les espaces en harmonie avec les œuvres, dans leur progression temporelle et spirituelle, nous ont intonnés à son monde… à l’évolution de son monde…

L’exposition a touché son but ultime : nous dévoiler « Miro » une fois encore et, ce, malgré mes nombreuses visites à sa Fondation à Barcelone.

Au-delà de l’imaginaire et d’une « réelle irréalité » et/ou « irréelle réalité », un triptyque nous a confronté à une autre dimension peu connue de Miro qui en dévoile toute la profondeur :

Puissance du trait… à la recherche de … en quête de… au cœur d’un espace diffracté…

Une fois encore, la rencontre de l’art nous a permis de cheminer ce « soi »… le nôtre dans le tremblement du sien…

Cette expérience m’a permis de comprendre qu’un dialogue aussi puissant entre deux artistes nécessite deux journées…

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